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Algérie futsal : un stage à Fouka pour affûter les verts

Fouka, quartier général de l’ambition futsal Algérienne

Ce mercredi 5 mars 2025, l’équipe nationale algérienne de futsal a posé ses valises au Centre de regroupement de l’élite sportive de Fouka, entamant un stage intensif jusqu’au 10 mars. Sous la houlette du sélectionneur Nourredine Benamrouche, les Verts peaufinent leur préparation en vue des prochaines échéances continentales et internationales. Un rendez-vous crucial pour une sélection en quête de stabilité et de résultats, dans un contexte où le futsal africain se densifie.


Effectif et enjeux : entre absences et opportunités

Une liste de 15 joueurs locaux, un signal fort

Pour ce quatrième stage de l’année, Benamrouche a convoqué 15 joueurs évoluant exclusivement dans le championnat local, un choix assumé qui souligne la volonté de s’appuyer sur le vivier domestique. Parmi eux, des habitués comme Mohamed Achat (Atletic Auzium), contraint de quitter le groupe dès le premier jour en raison d’une blessure, laissant place à 14 joueurs opérationnels.

Cette décision interroge : pourquoi privilégier les locaux dans un sport où l’expertise internationale est souvent clé ? La réponse réside peut-être dans la stratégie de la Fédération Algérienne de Football (FAF), qui mise sur la formation interne pour rivaliser avec des nations comme le Maroc ou l’Égypte, régulièrement présentes en phase finale de la Coupe du Monde de Futsal FIFA.


Fouka, un lieu symbolique pour la relance

Le choix de Fouka n’est pas anodin. Ce centre, inauguré en 2022, est devenu le hub des équipes nationales algériennes. Doté de terrains homologués FIFA et d’infrastructures de récupération high-tech, il symbolise l’investissement croissant de l’Algérie dans le sport de haut niveau. Un pari nécessaire, alors que le pays occupe actuellement la 7e place africaine au classement FIFA Futsal, loin derrière le Maroc (2e) et l’Égypte (3e).


Benamrouche, un sélectionneur face au défi de la continuité

Quatrième stage de l’année : un rythme inédit

Depuis janvier 2025, c’est le quatrième regroupement des Verts, un rythme soutenu comparé aux deux stages annuels organisés entre 2020 et 2023. Une accélération qui traduit l’urgence de préparer des joutes majeures, comme les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2026 ou le Tournoi qualificatif pour le Mondial 2026.

Benamrouche, en poste depuis 2021, semble bénéficier d’une marge de manœuvre accrue. Son objectif ? Reproduire le parcours historique de 2021, où l’Algérie avait atteint les quarts de finale du Championnat d’Afrique des Nations (CAN Futsal), échouant face au Maroc (3-2).


Le futsal Algérien : un potentiel sous-exploité ?

Un championnat local en pleine restructuration

Avec seulement 12 clubs en D1 et des budgets modestes (moins de 50 000 € par saison en moyenne), le championnat algérien peine à retenir ses talents. Plusieurs joueurs, à l’image de Karim Hachani, ont récemment signé dans des ligues européennes (Espagne, Portugal), suivant l’exemple de stars africaines comme le Marocain Soufiane El Mesrar (Etoile Lavalloise).

Pourtant, la FAF tente de inverser la tendance. En 2024, elle a lancé un plan quinquennal incluant la professionnalisation de la D1, la création d’un centre national de futsal à Oran et des partenariats avec l’UEFA pour des échanges techniques. Des initiatives inspirées du modèle égyptien, où la D1 égyptienne est devenue la plus compétitive d’Afrique, avec des clubs comme le Sporting Club du Caire quadruple champion continental.


L’impact des compétitions internationales

L’Algérie n’a participé qu’à deux Coupes du Monde de Futsal (2008, 2012), sans dépasser le premier tour. Un retard contrastant avec l’essor global du sport : selon la FIFA, le nombre de licenciés en futsal a bondi de 60 % dans le monde entre 2015 et 2023, atteignant 15 millions de joueurs.


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