Fagueye Sy : du futsal à Bondy à l'équipe de France
- La rédaction
- 7 févr.
- 3 min de lecture
Fagueye Sy, 27 ans, incarne le dynamisme et le leadership sur les parquets de futsal. Capitaine de l'équipe féminine du Bondy Cécifoot Club (BCC), elle s'est imposée en seulement trois ans comme une figure incontournable du futsal français. Son parcours est une véritable success story, tant au niveau national qu'international.

Une ascension fulgurante avec le Bondy Cécifoot Club
En 2021, Fagueye Sy rejoint le BCC lors de la création de leur équipe féminine de futsal. Attirée par un projet ambitieux et inclusif, elle déclare : « Le projet était alléchant et ambitieux. Un club comme celui-ci, dont les deux vitrines sont le handisport – avec le cécifoot – et le futsal féminin, n’a aucun équivalent en France. » Cette vision novatrice du club, qui promeut à la fois le handisport et le futsal féminin, offre un environnement valorisant pour les joueuses.
Dès la première saison, le BCC remporte la Coupe de Paris et la Coupe départementale, et termine deuxième du championnat de France R1, le plus haut niveau régional et national pour le futsal féminin. Malgré une défaite amère contre leur rival Diamant Futsal Évry lors de la dernière journée, Fagueye souligne : « Se remettre de cet échec a été très dur mais cela nous a aussi permis de ne pas croire que tout était facile ou déjà acquis. » Cette résilience porte ses fruits, puisque le BCC est actuellement leader du championnat à mi-parcours.
Des débuts tardifs mais prometteurs dans le futsal
Contrairement à beaucoup, Fagueye ne découvre le football qu'à l'adolescence. Initialement passionnée par l'athlétisme, elle se tourne vers le football après un voyage en Espagne où elle est impressionnée par une équipe féminine locale. Elle rejoint alors le Stade de l’Est Pavillonnais en 2011, l'un des rares clubs de la région à posséder une section féminine. Face au manque de joueuses, elle prend l'initiative de former une équipe 100% féminine, recrutant des amies pour constituer un effectif solide.
Son engagement ne s'arrête pas là. Elle passe ses diplômes d'éducatrice et prend en charge les jeunes joueuses du club. En 2021, séduite par le projet du BCC, elle décide de se consacrer entièrement au futsal, une discipline qu'elle décrit comme un « coup de foudre ».
Une carrière internationale en plein essor
Les performances de Fagueye ne passent pas inaperçues. En septembre dernier, elle est appelée en équipe de France pour disputer deux rencontres amicales face à la Pologne. Bien que les matchs se soldent par des défaites, cette expérience est marquante pour elle : « Quand la Marseillaise a retenti, j’ai ressenti énormément d’émotion, pensé à ma famille et à mon parcours qui n’est pas commun. » Depuis, elle est devenue une régulière des convocations en sélection nationale.
L'équipe de France féminine de futsal a récemment réalisé un exploit en terminant première du tour principal qualificatif pour la première Coupe du monde, prévue aux Philippines du 21 novembre au 7 décembre 2025. Elles ont notamment écarté les vice-championnes d’Europe ukrainiennes. Le prochain défi sera le tour élite en mars prochain à Besançon, où elles affronteront des équipes de haut niveau pour décrocher leur billet pour le Mondial.
Perspectives d'avenir pour Fagueye Sy et le futsal français
Avec une carrière déjà riche en accomplissements, Fagueye Sy reste humble et concentrée sur l'avenir. Elle exprime sa gratitude pour les opportunités qui se sont présentées à elle et reconnaît le chemin parcouru en peu de temps. Son parcours est une source d'inspiration pour de nombreuses jeunes joueuses aspirant à se faire une place dans le monde du futsal.
Le futsal français, soutenu par des investissements significatifs et une base de joueurs en expansion, est bien positionné pour continuer sa progression sur la scène internationale. Les succès récents de l'équipe nationale masculine, qui a atteint les huitièmes de finale lors de sa première Coupe du monde en Ouzbékistan, illustrent le potentiel croissant de la France dans cette discipline.
Comments