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Succès historique de l’Arménie qui se qualifie pour l’Euro 2026 de futsal après sa victoire 4-2 sur le Kazakhstan

Ce mercredi 12 mars 2024 restera gravé dans les mémoires sportives arméniennes. À Erevan, devant un public en liesse, l’équipe nationale d’Arménie de futsal a battu le Kazakhstan (4-2) lors de son ultime match des qualifications pour l’Euro 2026. Une victoire symbolique, synonyme de qualification historique pour la phase finale du tournoi continental. Un exploit inédit : jamais une sélection arménienne, tous sports confondus, n’avait atteint une telle étape dans une compétition majeure.



Les temps forts du match :

  • Ouverture du score arménienne : Vladimir Sanosyan, capitaine et figure de proue, inscrit le premier but dès la 8e minute sur un enchaînement rapide.

  • Réponse kazakhe : À la 15e minute, Askar Karymsakov égalise d’un tir croisé, exploitant une erreur défensive.

  • Duel tactique : Les deux équipes se neutralisent jusqu’à la 25e minute, où Nikita Khromikh redonne l’avantage à l’Arménie (2-1) sur une interception fulgurante.

  • Explosion en fin de match : Arthur Melkonyan (32e) et Sargis Margaryan (37e) scellent le score à 4-1. Le Kazakhstan réduit l’écart dans les dernières secondes (4-2), trop tard pour inverser le cours.

Avec cette victoire, l’Arménie termine en tête du Groupe 7 avec 16 points (5 victoires, 1 nul), devançant largement le Kazakhstan (10 points), le Danemark et l’Albanie.


Une première historique : l’Arménie brise le plafond de verre

L’importance de cette qualification transcende le futsal. Selon les archives de la Fédération Arménienne de Football (FAF), aucune équipe nationale – football, basket, volley – n’avait jusqu’ici réussi à se qualifier pour une phase finale d’Euro ou de Coupe du Monde. Un exploit salué par le président arménien Vahagn Khachaturyan, présent dans les tribunes : « Ce jour marque un tournant pour le sport arménien. La persévérance paie. »


Contexte historique :

  • En 2005, l’Arménie avait frôlé la qualification pour l’Euro de football, échouant en barrages face à la Pologne.

  • En 2021, l’équipe de futsal avait terminé 3e de son groupe de qualifications, à 2 points d’un barrage.

  • En 2026, le pays accède enfin à la lumière, porté par une génération dorée.


Le groupe Arménien : un collectif soudé et stratège

Sous la houlette de Ruben Nazaretyan, entraîneur emblématique depuis 2020, l’Arménie a construit son succès sur une alchimie unique. Le onze de départ contre le Kazakhstan reflète cette philosophie :

  • Albert Aghajanov (gardien) : 12 arrêts décisifs en phase de qualifications (source : UEFA).

  • Vladimir Sanosyan (ailier) : 7 buts en 6 matchs, élu MVP du groupe.

  • Arthur Melkonyan (pivot) : Physique imposant et précision chirurgicale (5 buts).


Analyse tactique :Nazaretyan a opté pour un 4-0 dynamique, privilégiant les transitions rapides et les pressing haut. Une stratégie payante face au Kazakhstan, réputé pour son jeu de possession (63% en moyenne selon FIFA). « Nous avons étudié leurs faiblesses en défense latérale et les avons exploitées », a expliqué l’entraîneur en conférence de presse.


Le futsal Arménien : une ascension méticuleuse

Longtemps considéré comme un sport mineur en Arménie, le futsal connaît un essor spectaculaire depuis 2018. Grâce à des investissements publics et privés (3 millions d’euros injectés et des partenariats avec des clubs européens), le pays compte désormais :

  • 15 000 licenciés (contre 2 000 en 2015).

  • 4 centres de formation spécialisés, dont l’Académie Erevan, dirigée par Nazaretyan.

  • Une ligue professionnelle (8 clubs) lancée en 2022.

Comparaison régionale :L’Arménie rejoint désormais des nations comme la Géorgie ou la Slovénie, dont les progrès en futsal inspirent les petites fédérations.


Euro 2026 : rendez-vous en Lituanie et Lettonie

La phase finale se déroulera du 18 janvier au 8 février 2026 dans les villes de Kaunas (Lituanie) et Riga (Lettonie), deux nations où le futsal est en plein boom. Avec une capacité combinée de 25 000 places, les stades Žalgiris Arena et Arena Riga accueilleront les 16 équipes qualifiées, dont les deux pays hôtes.


À noter :

  • Ce sera la première fois que l’Euro de futsal se tient dans les pays baltes.

  • Le Portugal, tenant du titre, reste le grand favori, mais des outsiders comme l’Ukraine ou la Croatie pourraient surprendre.


Les défis à venir : l’Arménie peut-elle aller plus loin ?

Si la qualification est un exploit, le chemin vers les quarts de finale s’annonce semé d’embûches. Selon les statistiques de l’UEFA, seules 20% des équipes faisant leurs débuts à l’Euro dépassent le premier tour. Pour y parvenir, l’Arménie devra :

  1. Renforcer sa défense : 8 buts encaissés en 6 matchs, un point faible face aux attaques européennes.

  2. Varier son jeu : 70% des buts arméniens ont été marqués en contre-attaques.

  3. Gérer la pression : Le statut de néophyte peut jouer en leur défaveur.


Le futsal européen : un laboratoire de diversité

Avec cette qualification, l’Arménie illustre la démocratisation du futsal sur le continent. Alors que l’Espagne, le Portugal et la Russie trustent les titres depuis 20 ans, des nations comme le Kazakhstan (demi-finaliste en 2022) ou l’Azerbaïdjan bousculent les hiérarchies. Preuve que les investissements structurels portent leurs fruits.


Chiffre clé :En 2023, l’Europe comptait 1,2 million de licenciés en futsal, soit une hausse de 40% depuis 2018 (source : FIFA).

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