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Futsal D2 : fin de match fatale de Saint-Brieuc face à l’Ascali Hainaut

Dans une rencontre où l’intensité et les retournements de situation ont tenu en haleine les supporters, les Griffons de Saint-Brieuc ont vu leur domination initiale s’effriter pour céder la victoire à l’Ascali Hainaut sur un score final de 4-5. Ce choc de la D2 de futsal, riche en émotions et en rebondissements, offre une leçon de tactique, de gestion de match et de résilience.


PHOTO - XAVIER BONNY
PHOTO - XAVIER BONNY

Contexte et enjeux avant le coup d’envoi

Après leur victoire dans le derby face à la TA Rennes (6-4) le 22 février dernier, les Griffons avaient de quoi nourrir leurs ambitions. La rencontre de ce dimanche à Steredenn représentait une belle opportunité pour se rapprocher de la septième place, garantissant ainsi le maintien dans une compétition aussi exigeante que le futsal de D2. La pression était palpable : après une performance marquée par un jeu offensif audacieux et une créativité dans le maniement du ballon, l’équipe de Saint-Brieuc devait poursuivre sur sa lancée pour conforter sa position dans le classement.


Les enjeux étaient multiples. Non seulement il s’agissait d’un duel direct face à un concurrent sérieux, mais aussi d’un test tactique et mental pour préparer le déplacement difficile chez le leader Niçois prévu pour le 15 mars.


Première période : un départ prometteur pour les Griffons

Le coup d’envoi a été donné dans une ambiance électrique. Dès les premières minutes, le match s’est imposé comme un duel de volontés. Les équipes se cherchaient, et c’est l’Ascali Hainaut qui prenait l’initiative en inscrivant le premier but à la 8e minute grâce à Faucomprez. Toutefois, la riposte immédiate des Griffons n’a pas tardé : Lemaitre égalise également à la 8e minute, posant ainsi les bases d’une bataille acharnée.


Les dix premières minutes se caractérisent par une intensité remarquable et une volonté affichée de contrôler le rythme du jeu. Les données historiques disponibles sur le site de la FFF montrent que ce type d’engagement en début de rencontre est souvent un indicateur de la capacité d’une équipe à s’imposer dans le temps réglementaire. Rapidement, Saint-Brieuc prend l’ascendant avec deux autres buts inscrits par De Barros et Beauvillain, donnant ainsi aux Griffons un avantage de 4-2 à la pause. Cette première période a été le reflet d’un jeu offensif dynamique, où la qualité technique et l’anticipation se sont combinées pour mettre en difficulté la défense adverse.


Deuxième période : la remontée des nordistes et le déclin des Griffons

La deuxième période a été le théâtre d’un retournement de situation spectaculaire. Dès les premières minutes du second temps, le gardien de Saint-Brieuc, Thomas Minier, se retrouve sous une pression intense. Sollicité à de multiples reprises, il tente de contenir les assauts adverses, mais cède face à l’efficacité offensive de l’Ascali Hainaut.


Les premiers signes de trouble se font sentir à la 22e minute avec le but de Delbergue, suivi rapidement par une série de réalisations de Benarbia à la 23e et à la 25e minute. Ces buts viennent creuser l’écart, et l’équipe de Saint-Brieuc perd progressivement le contrôle du match. L’Ascali Hainaut, profitant de contres rapides et d’une réactivité exemplaire, renverse la vapeur. Un contre éclair mené par Delbergue à la 30e minute marque un point de bascule important : les Griffons, qui dominaient la première période, se trouvent désormais en difficulté.

En fin de match, les actions de Melki et de Benarbia viennent définitivement sceller le sort des Griffons.


Dans les ultimes instants, un dernier sursaut est tenté par Hamel, qui, par une déviation malheureuse sur une frappe de Minier, échoue à inscrire le point salvateur. Ce détail technique, qui peut paraître anodin, illustre parfaitement la notion de « marge d’erreur » en futsal. À ce niveau de compétition, chaque geste compte, et une déviation peut faire basculer l’issue d’un match.


Analyse tactique et performances individuelles

Au-delà du simple récit des événements, il est pertinent de se pencher sur les aspects tactiques qui ont conduit à cette défaite. L’entraîneur Charles Escanez n’a pas caché sa déception après le match, évoquant un « manque d’énergie sur les comportements défensifs » et une certaine inefficacité dans l’exploitation des opportunités offensives. Dans un sport aussi rapide et technique que le futsal, le moindre relâchement peut coûter cher. La performance de l’Ascali Hainaut dans la deuxième période est le reflet d’un système bien huilé, où la défense se transforme rapidement en attaque par le biais de transitions fulgurantes.


Le rôle du gardien Thomas Minier a été mis à rude épreuve, et même si ses interventions ont retardé l’inévitable, elles n’ont pas suffi à stopper l’élan adverse. Les erreurs individuelles se sont cumulées, et l’équipe de Saint-Brieuc a peiné à maintenir la cohésion défensive nécessaire pour conserver son avantage acquis en première période.


Par ailleurs, le contraste entre la première et la deuxième période met en lumière l’importance de la préparation physique et mentale. Des études et analyses réalisées par UEFA sur des rencontres de futsal de haut niveau montrent que le second temps est souvent le moment où les équipes les mieux préparées sur le plan conditionnel prennent le dessus. Ce constat est particulièrement pertinent dans le contexte de cette rencontre, où l’Ascali Hainaut a su imposer un rythme infernal dès la reprise, exploitant le relâchement visible des Griffons.



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