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Maroc futsal: les Lions de l’Atlas se préparent

Cinq mois après leur dernière sortie face à la Lettonie, les Lions de l’Atlas de futsal retrouvent les parquets. Le Maroc s’apprête à vivre un moment sportif d’envergure : du 7 au 16 avril 2025, la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) organise un tournoi international amical réunissant le Portugal (2ᵉ mondial), la Chine (85ᵉ) et l’Afghanistan (30ᵉ). Une occasion en or pour l’équipe nationale, menée par Hicham Dguig, de tester son niveau face à des styles de jeu variés, avant de nouveaux défis continentaux et mondiaux.



Un tournoi à haute intensité stratégique

Avec la participation du Portugal, finaliste de la Coupe du Monde 2024 et champion du monde en 2021, ce tournoi promet des rencontres explosives. Les Lions, actuellement 7ᵉ au classement FIFA Futsal, auront notamment l’opportunité de prendre une revanche symbolique contre les Portugais, qui les avaient dominés (4-1) en phase de groupes du Mondial 2024. Un duel qui s’annonce comme le clou du spectacle, mais pas le seul.


L’Afghanistan, 6ᵉ nation asiatique, et la Chine, en quête de progression, complètent un tableau contrasté. Ces équipes offriront au Maroc un panorama tactique complet : jeu technique et rapide pour les Portugais, pressing physique pour les Afghans, et stratégie défensive pour les Chinois. Pour Hicham Dguig, ce tournoi est une étape clé pour peaufiner son effectif. « C’est l’occasion d’intégrer de nouveaux éléments et d’évaluer notre résilience face à des adversaires imprévisibles », souligne-t-il.


Maroc-Portugal : une rivalité en devenir ?

Le dernier affrontement entre les deux nations remonte à la Coupe du Monde 2024 en Ouzbékistan, où le Portugal avait mis fin aux espoirs marocains. Pourtant, les Lions ne partent pas sans atouts. Vainqueurs des trois dernières éditions de la CAN Futsal (2020, 2022, 2024), ils ont construit une hégémonie continentale. Leur 7ᵉ place mondiale, selon les dernières statistiques FIFA, témoigne d’une progression constante depuis leur premier Mondial en 2000.


Mais face au Portugal, la tâche reste ardue. Les Lusitaniens, dirigés par Jorge Braz, figurent parmi les meilleures sélections européennes, avec un palmarès incluant un titre mondial (2021) et deux trophées continentaux (2018, 2022). Leur style, basé sur une circulation de balle rapide et un pressing haut, constitue un défi tactique pour les Marocains, souvent réputés pour leur créativité individuelle et leur agressivité défensive.


L’Afghanistan et la Chine : des outsiders ambitieux

Si le Portugal capte l’attention, les autres participants ne doivent pas être sous-estimés. L’Afghanistan, 30ᵉ mondial, a opéré une mue impressionnante ces dernières années. Malgré un contexte géopolitique complexe, l’équipe s’appuie sur une génération montante formée localement et en Iran, pays phare du futsal asiatique. Leur victoire récente contre le Kazakhstan (5-3) lors des éliminatoires asiatiques illustre leur potentiel offensif.


La Chine, quant à elle, cherche à rattraper son retard. Classée 85ᵉ mondial, la sélection mise sur des projets de développement ambitieux, inspirés par le succès de son football féminin. Le gouvernement a investi massivement dans des académies de futsal, avec l’objectif de figurer parmi les 50 meilleures nations d’ici 2030. Un plan qui commence à porter ses fruits, comme en témoigne leur récent match nul contre la Thaïlande (2-2).


Les Lions de l’Atlas : entre héritage et renouveau

Avec trois titres continentaux consécutifs, le Maroc domine le futsal africain. Mais l’ambition va plus loin : intégrer le top 5 mondial. Pour y parvenir, la FRMF a mis en place un programme de formation axé sur les jeunes, notamment via le Centre Mohammed VI de Football à Rabat. Des infrastructures de pointe, couplées à des stages techniques réguliers, permettent de détecter des talents comme Anas El Ayyane ou Soufiane Borite, figures montantes de l’équipe.


Cependant, l’élimination en quart de finale du Mondial 2024 face au Brésil (3-1) a révélé des lacunes. « Nous manquons encore de maturité dans les moments décisifs », admet Dguig. Ce tournoi sera donc l’occasion de tester de nouvelles stratégies, notamment en défense zonale, tout en consolidant l’esprit d’équipe.


Le futsal marocain : un levier géopolitique et culturel

Organiser un tel événement n’est pas anodin. Le Maroc renforce ainsi sa position de hub sportif en Afrique, après l’accueil de la Coupe du Monde des Clubs 2023 ou la candidature pour le Mondial 2030. Selon le site de la FIFA, le royaume a investi plus de 200 millions de dirhams ces cinq dernières années dans des complexes dédiés au futsal, avec l’objectif de démocratiser ce sport en milieu rural et urbain.


Historiquement, le futsal marocain puise ses racines dans les années 1990, avec l’émergence de clubs comme le Fath US de Rabat ou le Wydad Futsal. Mais c’est surtout depuis les années 2010 que la discipline explose, portée par des sponsors locaux et une médiatisation accrue. Aujourd’hui, le Championnat national attire des joueurs internationaux, renforçant la compétitivité locale.

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